Un lancement en demi-teinte
Près de 5 mois après sa sortie très attendue, Final Fantasy VII Rebirth continue de faire parler de lui, mais pas forcément pour les bonnes raisons.
Alors que le jeu était censé être l’un des plus gros blockbusters de 2024 sur PlayStation 5, les chiffres de ventes semblent en deçà des attentes de Square Enix.
Selon plusieurs sources, le deuxième volet du remake de Final Fantasy VII n’aurait pas atteint les objectifs fixés par l’éditeur japonais, malgré des critiques globalement positives.
Des ventes décevantes
Bien que les chiffres exacts n’aient pas été communiqués, plusieurs analystes estiment que Final Fantasy VII Rebirth se serait écoulé à environ 3 millions d’exemplaires dans le monde. Un score honorable pour beaucoup de jeux, mais insuffisant pour un titre aussi ambitieux et coûteux.
En comparaison, Final Fantasy VII Remake s’était vendu à plus de 5 millions d’unités sur PS4 en l’espace de quelques mois en 2020. Cette baisse significative inquiète les investisseurs et pourrait avoir des répercussions sur l’avenir de la franchise.
Les raisons d’un semi-échec
Comment expliquer ces résultats en demi-teinte ? Plusieurs facteurs peuvent être avancés.
Tout d’abord, la base installée de PS5 reste inférieure à celle de la PS4 à l’époque de la sortie du premier remake. L’exclusivité console a donc pu limiter le potentiel commercial du jeu.
De plus, certains joueurs ont pu être refroidis par l’aspect épisodique de cette nouvelle mouture de Final Fantasy VII, préférant attendre la trilogie complète avant de se lancer dans l’aventure.
Un contenu trop dense ?
Paradoxalement, l’ambition démesurée de Final Fantasy VII Rebirth a pu jouer en sa défaveur. Avec une durée de vie annoncée de plus de 100 heures et une multitude d’activités annexes, le jeu a pu effrayer certains joueurs moins assidus.
La quête de l’orbe de matière sombre FF7 Rebirth, par exemple, illustre bien cette volonté de proposer toujours plus de contenu, au risque de noyer le joueur sous une avalanche de missions secondaires.
L’avenir de la franchise en question
Ces résultats mitigés soulèvent des interrogations quant à l’avenir de Final Fantasy VII Remake. Le troisième et dernier volet de la trilogie, dont le développement a déjà commencé, pourrait-il être remis en question ?
Il est peu probable que Square Enix abandonne le projet en cours de route, mais on peut s’attendre à ce que l’éditeur revoie ses ambitions à la baisse pour limiter les risques financiers.
Un impact sur l’industrie japonaise
Au-delà de Final Fantasy VII, c’est toute l’industrie du jeu vidéo japonais qui pourrait pâtir de cette situation. Les grands éditeurs nippons comme Square Enix ou Capcom misent beaucoup sur leurs licences phares pour rester compétitifs face aux mastodontes occidentaux.
Un échec commercial, même relatif, d’une franchise aussi emblématique que Final Fantasy VII pourrait les inciter à revoir leur stratégie et à se montrer plus frileux dans leurs investissements futurs.
Vers un changement de modèle ?
Face à ces défis, Square Enix pourrait être tenté de faire évoluer son modèle économique. L’intégration de microtransactions ou le passage à un format « games as a service » sont des options qui pourraient être envisagées pour rentabiliser plus facilement les coûts de développement pharaoniques de ces superproductions.
Une perspective qui ne manquerait pas de faire grincer des dents les puristes de la série.
L’espoir d’un sursaut
Malgré ces inquiétudes, tout n’est pas perdu pour Final Fantasy VII Rebirth. Le jeu pourrait connaître une seconde vie grâce aux soldes et aux éditions « Game of the Year« , comme ce fut le cas pour de nombreux titres avant lui.
De plus, la sortie du troisième volet pourrait raviver l’intérêt pour l’ensemble de la trilogie et booster les ventes des deux premiers épisodes.
En attendant, les fans de la série restent suspendus aux lèvres de Square Enix, espérant que ces résultats en demi-teinte ne remettront pas en cause l’ambitieux projet de remake de l’un des jeux les plus emblématiques de l’histoire du RPG japonais.
